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Mon sac de voyage
25 février 2009

Titanic

Xavier a dit : y'a un truc à savoir. Le long du ponton, y'a un courant de surface qui t'entraine. Donc, ne pas dépasser le ponton par la droite.

buc056

Je l'aurais pas su, cette histoire me serait même pas arrivée. Je pars, je fonce, pieds dans les straps, boucle au harnais, et je file et la vie est belle. Je vire, me croute. Ca arrive. Pas assez de vent, voile de 4m trop petite pour soulever mon gros popotin. Ca arrive, sauf que dans ce cas, ne pas s'acharner, monter sur la planche et utiliser le tire-veille prévu à cet effet. Première erreur je m'acharne. Deuxième erreur, regarder vers la plage et voir que j'ai dépassé le ponton. Troisième erreur, paniquer et réessayer le relevage de popotin. Puis monter sur la planche n'avoir plus aucune force pour relever la voile avec le tire-veille prévu à cet effet. Merde.
Bon, prendre les choses en main, s'asseoir et se reposer, puis ré-essayer. Se reposer = dériver encore plus donc stresser encore plus. Repos de courte durée et nouvelle tentative. Clac. J'ai dématé. Voilà pourquoi c'était dur, c'était mal enclanché. MERDE.

Bon, reprendre les choses en main, s'asseoir sur la planche et faire le signe, un bateau va venir. Le courant de surface est bien là et les gens sur la plage deviennent de plus en plus petits, je commence même à découvrir les nouveaux paysages d'au-delà du ponton. Ce bateau tarde a venir ... Il vient pas putain. Désespérée je me tourne même vers l'autre côté de la plage vers mes anglais qui eux ont toujours un système de surveillance béton et qui vont forcément me voir ... James, Marko, quelqu'un ? Au secours !

Je me rends à l'évidence, personne de ma base ne me surveille et je suis trop loin de la zone de mes anglais.

Enfin un Québécois passe (oui moi aussi jme suis demandé ce qu'un Québécois foutait là mais j'étais quand même bin continte de l'vouère) et me demande si tout va bien. Je tente de répondre poliment que si tout allait bien je ne serais pas en train de mijoter à la merci des requins avec un bout de matos dans chaque main et il part chercher du secours à la côte.

Et là j'ai juste envie d'exploser de rire quand je vois que les secours qu'on m'envoie au bout de 20 min de dérive, c'est un pauvre type sur une planche débutant avec une voile enfant. OK, donc ils ont pas de bateau, voilà qui rassure grandement dans une baie à courant. Il me ramène au bord en trainant ma planche autant dire en dérivant comme un malade.

Me voilà donc à des kilomètres de mon point de départ, les coudes et genoux en sang, à devoir porter mon matériel en remontant à pied.

Maudit ponton à ne pas dépasser, maudit système de surveillance foireux sur notre base, demain je navigue avec mes anglais de l'autre côté de la baie on ne m'y reprendra plus.

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